Les e-commerçants investissent les réseaux sociaux, attirés par les millions d'internautes qui les fréquentent et conscients que les avis des amis peuvent inciter à l'achat, ce qui donne naissance au phénomène du "social shopping", ou shopping communautaire.
Le grand nombre d'utilisateurs de réseaux sociaux comme Facebook et Twitter "a plus qu'interpellé tous les acteurs", explique Alain Laidet, commissaire général du salon e-commerce, qui se tient jusqu'à jeudi Porte de Versailles à Paris.
"Les internautes s'expriment sur le net, s'y renseignent et l'utilisent de plus en plus pour leurs achats", indique Marc Lolivier, directeur général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Les internautes affichent leurs préférences et surtout, ils partagent leurs avis avec leurs amis. De quoi faire espérer aux commerçants que les amis de leurs clients deviendront leurs clients.
La Redoute comptabilise plus de 60.000 "fans" sur Facebook qui "parlent à d'autres +fans+ et permettent de recruter des clients", indique ainsi Guillaume Darrousez, directeur e-commerce et développement, y voyant aussi l'occasion de "comprendre leurs envies et y répondre".
"On sait que l'avis de mes amis est beaucoup plus important qu'une page de publicité à la télé à 20H30", souligne Franck Poisson, directeur e-commerce du groupe de jouets Toys"R"Us, qui vient de lancer son site marchand et s'est installé sur les réseaux sociaux.
Il n'en attend pas un retour sur investissement, mais "de la visibilité, du partage sur Facebook", du dialogue avec les clients, soulignant que "ça ne coûte rien".
"Les amis des clients sur Facebook sont des amis parce qu'ils ont quelque chose en commun, donc ça crée du trafic qualifié" sur les sites marchands et un meilleur taux de transformation (visite qui se concrétise par un achat), assure de son côté Matthew Birbeck, directeur des ventes à Bazaarvoice, qui propose des solutions de shopping social à des sites marchands, dont les 3 Suisses.
Le shopping social "est devenu un outil à part entière dans la stratégie marketing" et a donné naissance à un nouveau métier, le "community manager", ou animateur de réseaux sociaux, indique M. Lolivier.
Pour une marque, "c'est une grave erreur de ne pas y être, c'est sûrement prendre le risque que les concurrents le fassent et se mettre hors marché parmi une certaine population", relève Ulric Jérôme, directeur exécutif de Pixmania.com, qui emploie deux personnes à temps plein pour gérer le shopping communautaire.
Certains se demandent même si une présence sur Facebook peut remplacer une boutique en ligne, indique M. Laidet, évoquant "de vraies réussites en la matière", comme un "widget" (lien interactif) commercialisé par la société Nosibay qui permet de transposer le catalogue d'e-marchands sur Facebook et qui est utilisé par la Fnac ou Venteprivée.com.
La prochaine frontière du shopping communautaire pourrait être l'achat en ligne à plusieurs.
"A un moment, ça doit devenir possible de faire du shopping entre copines, les interfaces devenant des jeux en ligne, avec des avatars", grâce à "des techniques en train d'être mises au point, notamment autour de la réalité augmentée", soit l'ajout d'éléments virtuels à des éléments rééls (comme la photo d'une personne), prévoit Jean-Michel Noir, PDG de Redcats/La Redoute, prédisant "une révolution dans le commerce électronique".
Immochan (groupe Auchan) a lui présenté Aushopping, un projet associant un centre commercial en ligne en 3D qui hébergera des commerçants, un réseau social dédié au shopping et un comparateur de prix.
Source : (http://www.rtlinfo.be/)
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