Il ne mobilise que 20% du total des transactions
Plus de 2 millions de cartes en circulation pour une population de 10 millions!
La monétique commence à percer en Tunisie. Les principaux indicateurs en témoignent. Entre novembre 2005 et 2009, le nombre de cartes a grimpé de 950.000 à 2,2 millions. Le volume des transactions est passé pour la même période de 17 millions à 36 millions de dinars (1 dinar tunisien équivaut à 5,82 dirhams). De même, le nombre des distributeurs automatiques de billets (DAB) est passé de 730 à 1.570. Entre les mois de mai et de juillet 2010, 355.000 transactions de paiement ont été enregistrées contre 135.000 à la même période de 2009.
C’est ce qui ressort des chiffres présentés récemment par la société Monétique-Tunisie à l’occasion de la cérémonie de remise des prix d’un jeu promotionnel lancé par la direction régionale de MasterCard Afrique du Nord.
Au-delà de cette évolution, le paiement par carte reste somme toute limité. L’écrasante majorité des opérations, soit 80% du parc, n’assure que la fonction basique de retrait aux guichets automatiques. D’ailleurs, la rencontre a été l’occasion de revenir sur la question liée au nombre des demandes de retrait non servies. Le taux de dysfonctionnement est passé de 13% en 2005 à 4% en 2009. «Les dysfonctionnements sont liés aux pannes techniques ou de gestion. Ils sont en amélioration continue et devraient s’aligner sur ceux de l’Europe (2%)», indiquent les experts. Quant au paiement en ligne, il a connu une évolution exponentielle, générant 27 millions de dinars tunisiens.
«Aujourd’hui, MasterCard évolue d’une manière rapide. Depuis le renforcement de la présence régionale, notre part de marché ne cesse d’évoluer», indique d’emblée Faissal Khdhiri, vice-président directeur régional de Master- Card Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale.
Pour lui, le Maghreb a acquis une longueur d’avance par rapport à l’Afrique subsaharienne. Dans la région, les marchés les plus avancés sont la Tunisie et le Maroc. L’Algérie est en train de rattraper le retard.
Concernant les moyens de sécurisation des paiements, Khdhiri indique que depuis la migration aux normes EMV (European MasterCard Visa), normes et standards internationaux, les fraudes sont de plus en plus limitées. «S’agissant des transactions sur Internet, les risques existent toujours. Ceci étant, les solutions aussi».
Source : (http://www.leconomiste.com/)
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