Ce ne sont pas des célébrités ni des bandits, ce sont des voix perdues…
Déjà un an, ou presque, le peuple tunisien a su créer son propre soulèvement sans demander de l’aide. Après avoir vécu une année pleine d’émotions, de frustrations et de peur, j’ai pensé à visiter l’un des sit-ins les plus négligé…#Bardo1
L’idée était de rafraîchir ma mémoire et par la suite faire mon propre raisonnement à travers la chronologie des évènements du 14 janvier 2011 jusqu’à nos jours.
Peut-être que c’est un petit campement de cinq à huit cabanes, où on ne trouve pas les traces d’un qatari qui fait semblant d’être présent pour l’aide. Avec tout ça les sit-inneurs de #Bardo1 vivaient et survivront encore, même avec peu de moyens et avec beaucoup de mépris d’une classe sociale cruelle sans parler de la classe des politiciens…
J’ai préféré dans ce mini-report ne pas citer les noms des sit-inneurs et de les taguer chaqu’un avec sa région…ce n’est pas du régionalisme mais pour montrer que les tunisiens, du nord vers le sud, sont entrain de souffrir …
Les sit-ineurs ont crié : " شغل حرية كرامة وطنية" " Emploi, liberté et dignité nationale"
Alors, faut-pas négliger ces voix perdues…et comme a dit #Sousse3 : " ! حذار " " Attention ! " .
#Bardo1 : C'est ce que j'ai croisé en se précipitant vers les sit-inneurs
Oui pour les libertés...Non pour une dictature de nouveau !
Une banderole qui appartient aux sit-inneurs de Sousse
#Sousse1 : Une personne sympa et l'homme le plus drôle dans ce campement
#Sousse2 : Plein de chagrin dans ce regard !
#Sousse2 - #Sousse4 - #Sousse3 - #Sousse1
#Kairouan : Agressif mais à la fin gentil...
#Redeyef : Le berceau de la première révolution qui date depuis 1937 et vous savez le reste de l'histoire...
#Gafsa : A l'aise tant que les revendications sont légitimes
#Gafsa2 : Une situation à voir immédiatement
#Sousse2 : Un avenir peut être ?
#Kairouan : M'a invité dans sa cabane construite par les banderoles de revendications...
#SidiBouzid : L'homme le plus calme dans le campement, mais quand il a parlé... vous allez voir qu'est ce qu'il a dit dans les vidéos...
Si vous lisez ce testament alors je suis supposé être mort et déjà enterré…
J’écris ce testament parce que je crève en vivant. Je ne suis pas pessimiste, mais si vous regardez vers quel sens la roue tourne, vous me pardonnez certainement… Bref…
Ceci est mon testament…
Je lègue ma fortune pas pour mes enfants, mais pour quelqu’un qui me ressemble…même si j’en suis pas sûr d’avoir une fortune semblable à la sienne du Sheikh Qata-Rien ou Qatari : Hamad Bin Khalifa Al Thani.
Le Sheikh avec sa Moza...
Je lègue mon réalisme à quelqu’un qui ne soit pas sentimental…car je refuse souvent de regarder des films comme : « Twilight », « Titanic » ou même « Ghannouchi et ses trois épouses Hamadi JEBALI & Moncef MARZOUKI & Mostapha Ben JAFAAR…plus belle la vie ».
Service Service...Camarade après...
Je lègue tous mes fantasmes à quelqu’un qui sait vraiment le sens du mot…les fantasmes selon moi un outil pour marquer « un but » dans les filets.
Je lègue mon habituel franc-parler à quelqu’un qui ne sait pas dire des bêtises pour révéler de l'hypocrisie… la sagesse me dit toujours tant que tu es franc, les gens vont être plus sincères avec toi.
Je lègue mes points forts à quelqu’un dans un seul cas…lorsqu’il comprendra que l’appellation « points faibles » peut être remplacée par « points à améliorer ».
Je lègue mon expérience pour des gens qui ne l’ont pas…sinon, ils vont crever sans avoir trouvé un job à cause de cette putain d’internationalisation.
Je lègue ma bagnole, la ford Gran-Torino modèle 1972 que je n’ai pas encore, pour la personne qui est classe de nature et non pas une personne artificielle venue d’une vie de merde.
Et pour ma parole…Oubliez ! C’est hors de question !
Je me la lègue pour moi-même, je suis le seul à avoir le privilège de dire « Non » à une nouvelle dictature, à une nouvelle mascarade, à un nouveau micmac et surtout à un nouveau mensonge…
Ma parole est libre et elle m’accompagnera jusqu’à la rencontre devant le bon dieu…
« La Tunisie sera le premier pays d’Afrique du nord à lancer la Campagne pour la Réduction Accélérée de la Mortalité Maternelle En Afrique ».
C’est avec cette nouvelle quele Ministère de la Santé Tunisien et le Fonds des Nations Unies pour la Population, ont organisé le 24/25-11-2011 à l’hôtel Golden Tulip-Mechtel-Tunis une conférence régionale sous le thème « Maternal Mortality…For how long ».
En fait, ce n’est pas la première fois qu’une telle campagne se lance en Tunisie : La dernière date de 1993. Cela montre l’expérience ingénieuse de la Tunisie dans tout ce qui est humanitaire.
Ce qui est plus intéressant dans cette rencontre, c’est que la conférence a réuni plus de 150 intervenants de pays différents. Le choix de la Tunisie n’a pas été fait arbitrairement mais plutôt pour son le rôle influent surtout après la réalisation de plusieurs programmes réussis tels que : La santé reproductive, santé reproductive et sexuelle chez les jeunes et la planification familiale.
Dr Leila Saiji-Joudane (UNFPA) Tunisie s’explique sur ce point :
La conférence a débuté dans sa première journée par des interventions qui ont traité le premier thème : Les stratégies de lutte contre la mortalité maternelle.
Les interlocuteurs ont tout d’abord présenté le programme CARMMA pour arriver à la présentation du programme Tunisien « la planification familiale » et finalement clôturer le premier thème sur l’expérience du pays voisin le Maroc.
En abordant le deuxième thème « Mortalité maternelle : Mesures et résultats », M. Fethi ZHIOUA(1) et Mme Habiba BEN ROMDHAN(2) ont parlé de l’enquête sur la mortalité maternelle et le système de surveillance en Tunisie. Une enquête qui a montré que ce pays a fait un effort considérable pour diminuer la mortalité maternelle pour 100.000 naissances vivantes de 68,9% en 1994 vers 44% en 2008.
De même Mme Saloua ABOUCHADI(3) a présenté l’enquête confidentielle sur les mortalités maternelles au Maroc. Finalement et avant d’ouvrir la discussion, Mme Oona CAMPBELL(4), a donné les approches des enquêtes sur la mortalité maternelle et sur le système de surveillance.
La première journée s’est clôturée par l’affirmation de l’objectif général qui est la promotion de la coopération Sud-Sud et l’échange des expériences des uns et des autres et surtout la proposition des actions pour contribuer à la lutte contre la mortalité en Afrique.
Lors de la discussion après chaque finalisation d’un thème, M. Hafedh CHEKIR(5) a affirmé aussi, que le rythme d’évolution du taux de mortalité maternelle ne permet pas d'atteindre l'objectif fixé qui est de réduire ce taux à 18,7 pour 100.000 naissances vivantes, en 2015. Il reste justement beaucoup de travail à faire et c’est sur ce point que les interlocuteurs ont aussi insisté.
M. Hafedh CHEKIR (ASRO - UNFPA) s'explique sur ce point :
La deuxième journée s’est divisée en trois grands thèmes :
Le rôle de la société civile et la participation communautaire :
M. Youssef Ben BRAHIM(6) et M. Abdelaziz FALFOUL(6), deux représentants de l’association Tunisienne de la santé et de la reproduction (ASTR), ont parcouru l’expérience des volontaires de cette association qui a été créée depuis 1968. ASTR a pour objectif de répondre aux besoins non satisfaits des femmes, des hommes, des jeunes et des groupes défavorisés, en particulier, dans les zones d’ombre, par une action d’éducation et d’information et de prestations des services de qualité, et ce, dans un cadre d’un partenariat multisectoriel.
La deuxième intervention a été faite par un représentant Djiboutien pour la présentation de l’expérience Djiboutienne dans le même domaine. Juste après, Mme Hoda RASHAD(7) a cité clairement, dans son intervention, les déterminants sociaux de la santé en parlant des implications des actions et de plaidoyer pour réduire la mortalité maternelle.
La qualité et l'accès aux services :
Le deuxième thème s’est résumé dans le traitement des sujets qui parlent de l’équipement hospitalier et des services de soin dans des pays comme le Maroc et la Mauritanie. Les deux ministères de santé Maghrébins ont profité l’occasion pour parler de leurs objectifs et de leurs ambitions en matière d’équipement de soins qui connaissent une différence entre les pays d’Afrique.
Ressources humaines :
Le plus marquant dans ce thème c’est l’intervention de M. Mohamed MBAZAA(8) dans laquelle il a montré le rôle stratégique des ressources humaines dans la lutte contre la mortalité maternelle.
La conférence est arrivée à sa fin après un panel de discussion qui a duré presque une heure avec la participation de l’Union Africaine, UNFPA, Bill and Melinda Gates, World Bank, MENA REGION, WHO Tunisie et finalement UNICEF Tunisie. La discussion a été riche surtout par l’échange des différentes expériences des organisations qui appartiennent à ONU.
Certes la conférence régionale CARMMA/Tunisie avec son thème « Maternal Mortality…For how long », a bénéficié d'une grande médiatisationet qu’elle a pris un grand part dans la couverture des médias, mais est-ce que ces voix vont être entendues dans d’autres pays africains non participants et qui vivent une pauvreté flagrante ?
Une question qu’on ne peut pas répondre actuellement…
Avec le parrainage de UNHCR, WFP, IOM, OMS, UNFPA, PNUD, ONU FEMMES et l'ONU, la Tunisie libérée a célébré durant deux jours (18-19 novembre 2011), la journée des Nations Unies à la maison de la culture Ibn Khaldoun - Tunis.
Cette occasion vient après une année extrêmentmouvementée et parfumée par le soulèvement arabe notamment le modèle Tunisien...