Un séminaire d’information sur "le e-commerce textile-habillement : Outil d’innovation & de croissance" a été organisé, jeudi 9 décembre 2010, par le Cettex à son siège en collaboration avec l’Ecole française de mode, en présence de Afif Chelbi, ministre de l’Industrie et de la Technologie.
La manifestation s’est axée sur deux thématiques : l’état des lieux du e-commerce en textile-habillement à l’échelle mondiale puis l’e-commerce en Tunisie.
Afif Chelbi a mis en relief l’importance du secteur du textile-habillement dans le tissu industriel tunisien. En effet, ce secteur englobe plus de 2.000 entreprises procurant 200.000 emplois. Il représente, à lui seul, 35% des entreprises et 40% des emplois de l’ensemble des industries manufacturières.
Après 2009 qui a été marquée par les effets de la crise économique, ce secteur affiche des signes de reprise. Pour les onze premiers mois de l’année 2010 en cours, il enregistre une progression des exportations de 6,5% en comparaison avec la même période 2009.
Après 2009 qui a été marquée par les effets de la crise économique, ce secteur affiche des signes de reprise. Pour les onze premiers mois de l’année 2010 en cours, il enregistre une progression des exportations de 6,5% en comparaison avec la même période 2009.
Orienté vers l’exportation, le textile-habillement est, par conséquent, très sensible à la conjoncture internationale. C’est pour cette raison qu’il doit faire preuve de vigilance, de dynamisme et de vision prospective afin de saisir toute les opportunités. A cet égard, ce secteur est le grand bénéficiaire du programme de mise à niveau et celui des investissements technologiques prioritaires avec respectivement 1507 et 1951 dossiers approuvés, soit 45 % et 43% des approbations de l'ensemble de l'industrie manufacturière depuis le début de ces deux programmes.
Le ministre a indiqué que «la dématérialisation des transactions, le développement de l’Internet et du commerce électronique plus particulièrement constituent des évolutions importantes auxquelles le secteur tunisien du textile-habillement est appelé à s’adapter et à tirer le meilleure profit». Il a souligné que ce secteur est en déficit de communication, la majorité des entreprises ne disposant pas d'une fonction marketing et commerciale structurée. En effet, seulement 120 entreprises disposent d'un site web dont un seul site marchand, ce qui revient à dire que plus de 1.900 entreprises du secteur sont invisibles sur le réseau d’Internet.
Héchmi Koôli, vice-président de la Fenatex (Utica), a expliqué, quant-à-lui, qu’Internet est un outil efficace permettant d’élargir le marché et de répondre aux besoins des clients.
Anthoni Noyon, directeur général de Sofracs et dont son agence a créé 200 sites marchands, a indiqué que le chiffre d’affaires de la vente en ligne a quasiment triplé entre 2004 et 2009 en France. Les ventes d'habillement en ligne ont progressé de 21% par rapport aux douze mois précédents, tandis que la consommation totale d'habillement a régressé de 3,9%.
M. Noyon considère que le e-commerce propose de grandes opportunités sur le marché domestique mais aussi a l’export, sur toute l’Union européenne par le biais d’un site marchand et que les Tunisiens devraient saisir cette opportunité.
Taoufik Thamri, chef du département Tic-Cettex, a, pour sa part, précisé que les statistiques montrent que le commerce électronique en Tunisie reste un secteur peu développé malgré son lancement depuis plus de 12 ans.
En effet, le nombre des sites web tunisiens, tous secteurs confondus, n’est que de 11.314, alors que les boutiques en ligne sont au nombre de 400 et seulement 142 entreprises se dotent de leurs sites marchands. Le secteur compte environ 120 sites vitrines (un seul site marchand) sur le total des 2.049 entreprises qui le composent.
M. Thamri a expliqué que les Tunisiens sont nombreux à être connectés à l’Internet mais peu d’entre eux sont confiants face aux sites de e-commerce locaux. Ils sont réticents pour le paiement par carte bancaire et jugent l’e-dinar fastidieux quant à la longueur de sa procédure d’obtention. Ils préfèrent toujours toucher le produit qu’ils vont payer pour, s’assurer de sa qualité, se convaincre de sa fiabilité, et surtout négocier le prix. Ainsi, le contact direct avec le vendeur est essentiel pour un consommateur tunisien.
En contre partie, les entreprises sont peu conscientes face aux opportunités et avantages qu’offre le secteur e-commerce et ne s’investissent pas réellement dans ce sens.
Taoufik Thamri note que la Tunisie est légèrement mieux placée que ses voisins maghrébins en matière de e-commerce. Mais qu’elle est en retard par rapport aux pays européens et à ses concurrents d’Asie Pacifique. D’où l’importance de s’aligner sur la concurrence et de miser sur ce nouveau moyen.
Source : (http://www.businessnews.com.tn/)
Don Dali : C'est important pour le textile-habillement de marquer sa présence dans le E-commerce. Mais la question qui se pose, est-ce que les sociétés Tunisienne ont elles prêtes à essayer ?
1 commentaires:
Merci pour votre article , il fallait ajouter aussi cette entreprise de vente de T-shirt personalises en ligne en tunisie je pense...comme ça on aurait 2 www.awsawb.com
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